Voici le discours de voeux que j'ai prononcé devant les 400 Néracais présents ce soir à l'Espace d'Albret :
Je souhaite la bienvenue à chacun de vous présent ce soir,
Néracais, autorités civiles, militaires et religieuses et vous remercie d’être venus nombreux à cette traditionnelle soirée des vœux de la municipalité.
Je salue aussi les élus de notre canton et de l’Albret qui
nous font l’amitié d’être parmi nous.
A chacun de vous, je présente mes vœux les plus chaleureux
de bonheur et de réussite dans les domaines qui vous sont chers.
J’ai bien évidemment une pensée particulière pour toutes
celles et tous ceux que la dureté de vie n’épargne pas. A ceux-là, je veux dire notre solidarité, solidarité que nous essayons de traduire en actes au travers de nos politiques
municipales.
Lors de ces périodes de vœux, qui se suivent et se
ressemblent souvent, il est courant que les élus s’essaient à un exercice souvent raté d’analyse géopolitique mondiale et tentent de livrer leur vision de la situation sociale et économique du
pays. Rassurez-vous, je vous éviterai cela et ne vous parlerai que de Nérac et de l’Albret, puisque c’est finalement ce qui nous réunit ce soir.
Dans quelques semaines, l’équipe municipale que j’ai le
plaisir de conduire arrivera à sa mi-mandat. Encore trois ans diront peut-être certains. Mais en ce qui nous concerne, les trois ans passés sont passés vite et ont été bien remplis. Je tiens
particulièrement à saluer les élus municipaux avec qui je travaille au quotidien et à leur dire le plaisir que j’ai à partager mon temps avec eux.
En 2008, nous avions fait campagne sur deux thèmes :
améliorer la vie quotidienne des Néracais et assurer l’avenir de Nérac.
C’est autour de ces deux thèmes que je souhaite intervenir
ce soir afin de vous présenter de quelle façon nous les déclinons dans notre gestion municipale.
Améliorer la
vie quotidienne des Néracais
Améliorer la vie quotidienne des Néracais, ce sont tous les
services ou les équipements dont le bénéfice est immédiat pour les usagers. En voici quelques exemples.
Jeunesse
Dans le domaine scolaire, nous avons en 2010 doublé le
montant annuel alloué aux coopératives des écoles en le passant de 4,50 € à 10 € par enfant, cela afin de permettre aux enseignants de mener à terme leurs projets pédagogiques dans de bonnes
conditions.
2010 a aussi vu la création du self-service pour les écoles
primaires qui donne pleine satisfaction aux usagers.
Depuis 2008, ce sont près d’un million d’euros qui ont été
dépensés pour l’entretien et l’amélioration des bâtiments scolaires.
Il est d’ailleurs saisissant de voir les efforts que font
les collectivités pour améliorer l‘accueil des élèves de tous âges, que ce soient les écoliers, les collégiens ou les lycéens et de voir en parallèle les effets terribles qui commencent à se
faire sentir du fait d’une application rigide et dogmatique du non remplacement d’un enseignant sur deux partant à la retraite.
A Nérac, les effectifs de nos écoles sont fragiles et
j’appelle les parents d’élèves à faire preuve de toute la vigilance nécessaire, dans quelques semaines, quand les propositions de suppression de postes vont se faire jour. A ce moment, nous,
municipalité, serons à vos côtés, car il en va de la réussite de nos enfants.
En 2011, concernant les écoles, nous avons prévu de mettre
en œuvre les moyens nécessaires pour sécuriser les abords de l’école Marie-Curie sur les Allées d’Albret et la jonction avec l’école Jean Rostand et nous préparerons un projet permettant
d’améliorer le stationnement et la circulation autour de l’école Jean Moulin.
Dans le domaine de la jeunesse toujours, la fin de l’année
2010 a vu l’élection du nouveau conseil municipal jeunes qui est un lieu d’apprentissage de la citoyenneté important et qui commencera à travailler dans quelques jours.
En 2011 aussi, la Maison des Jeunes de Nérac verra le jour,
ce projet étant porté par la Communauté de Communes du Val d’Albret.
Enfin, le Passeport jeunes dont a parlé Marc GELLY dans le
film tout à l’heure sera reconduit. Il permet aux moins de 25 ans de pouvoir profiter de la programmation de l’Espace d’Albret dans des conditions tarifaires avantageuses.
Les seniors
Les seniors n’ont pas été oubliés. En 2010, nous avons
étendu au mardi le transport domicile-ville au moyen du minibus du CCAS. Ce transport du mardi, avec des points d’arrêts à différents endroits de la ville, au delà du service rendu aux personnes
qui en bénéficient, est un apport supplémentaire pour le commerce local.
Pour les seniors toujours, la semaine bleue cette année a
connu un vif succès avec des animations de qualité qui seront reconduites en 2011.
Développement durable
Dans le domaine du développement durable, améliorer la vie
quotidienne, cela a été en 2010 la mise en place du tri sélectif au porte à porte au moyen des bacs bleus que vous connaissez tous, et de la collecte hippomobile qui vous a été elle aussi
présentée dans le film par Bernard FAUCON-LAMBERT. Ce changement important s’est mis en place sans augmentation de la Taxe d’enlèvement des ordures ménagères. En 2011, nous continuerons à
améliorer le service.
La solidarité
La vie quotidienne, c’est aussi le logement. Les questions
de logement sont moins sensibles dans notre ville que dans des communes plus grandes. Mais il n’est pas toujours facile de trouver une habitation décente à un prix accessible, quand on sait que
85% de la population Lot-et-Garonnaise est éligible au logement social. En 2010, nous avons accompagné Habitalys, l’office départemental HLM, afin qu’il reprenne un certain nombre de logements
inachevés ou invendus du fait de la crise économique. C’est le cas des neuf maisons neuves boulevard Pierre de Coubertin et des 24 maisons inachevées à Bourdilot où les travaux recommenceront au
cours du premier semestre. Ces 33 logements constituent un vrai progrès pour la dignité du logement social à Nérac.
Quelques mots sur un sujet sensible par nature :
l’accueil des gens du voyage. La loi oblige les communes de plus de 5000 habitants à disposer d’un tel équipement. Actuellement, les gens du voyage de passage à Nérac s’installent Place du
Foirail, ce qui n’est bien pour personne, ni pour les gens du voyage eux-mêmes, ni pour les Néracais habitant et travaillant autour car le lieu n’est tout simplement pas adapté à cet accueil.
L’aire d’accueil qui verra le jour en 2011 route de Condom permettra de répondre à ce besoin dans des conditions optimales.
Les associations jouent aussi un rôle important dans la vie
sociale de notre commune. A Nérac, elles ne sont pas moins de 120, dans des domaines très divers. Le bénévolat est une valeur à encourager, à soutenir, car sans lui, pas d’associations. En plus
du minibus qui est mis à disposition depuis 2008, un véhicule utilitaire est lui aussi mis à leur disposition depuis cette année.
Aussi, nous avons revu le règlement de prêt de matériel
municipal, afin à la fois d’éviter les abus et de favoriser les associations de Nérac, du canton, et du Val d’Albret. De plus, la mairie accompagne et soutient les associations lors des
nombreuses manifestations qu'elles mettent en place et qui apportent de l'animation dans la ville. Ce soutien vient en complément des animations portées directement par la mairie comme le marché
Saveurs et Guinguette du mardi soir, mis en place en 2008 et dont le succès ne se dément pas.
La sécurité
Et puis la vie quotidienne, c’est la sécurité. Je salue la
présence du Capitaine DEDIU et du Capitaine NOEL, avec qui la municipalité entretient des rapports de confiance totale. Je salue le travail de la gendarmerie qui n’est vraiment pas simple et pas
toujours reconnu à sa juste valeur. Une fois par mois, nous nous rencontrons pour faire le point sur l’évolution de la situation sur la commune et partager nos informations.
Le mois dernier, Monsieur le Préfet a signé la nouvelle
convention de mutualisation entre la Police municipale et la Gendarmerie qui permet un travail en commun plus efficace de ces deux corps.
Depuis 2009 existe l’opération « Tranquillité
Vacances » assurant aux Néracais qui signalent leur départ en vacances un passage quotidien de la Police Municipale à leur domicile.
Enfin, le CISPD travaille et propose des pistes dans le
domaine qui est le sien.
L’an dernier, je vous avais parlé de notre réflexion sur la
vidéoprotection. Je disais que l’installation de caméras ne me posait pas de problème moral car l’utilisation des images est très encadrée par la loi. J’émettais par contre deux réserves que je
renouvelle ce soir : la première, c’est que je considère que c’est à l’Etat d’assurer la mission de protection des populations. La seconde, c’est que je crains que l’installation de caméras
suscite des attentes auxquelles elles ne peuvent répondre. Je suis en effet convaincu que des caméras ne peuvent pas remplacer la présence humaine de gendarmes et de policiers.
J’avais il y a un an demandé que les services de l’Etat
viennent présenter au Conseil Municipal un dispositif qui pourrait être adapté à Nérac. Cela a été fait au mois de décembre et je remercie Madame la Sous Préfète d’avoir organisé cette réunion
d’information. Il ressort de cette présentation que 5 à 8 caméras pourraient être utiles dans notre ville.
Durant l’année écoulée, j’ai beaucoup discuté de ce sujet
avec des Néracais de divers horizons et j’ai pu constater que les positions des uns et des autres étaient très diverses. Il existe à la fois une certaine attente mais aussi une forme de méfiance
à l’égard d’un tel dispositif.
Alors, parce que ce projet
n’était pas à notre programme, parce qu’il suscite des débats justifiés dans la population et parce qu’il représente un coût non négligeable, et bien ce sera la population de Nérac qui tranchera
la question à l’occasion d’un référendum décisionnel, dans le cadre de la loi constitutionnelle du 28 mars 2003. Cela veut dire qu’un projet sera présenté aux Néracais et qu’au lieu que ce soient
29 conseillers municipaux qui votent, ce seront les 5400 électeurs néracais qui auront l’occasion de s’exprimer. La décision alors prise par la majorité des Néracais s’imposera et aura toute
l’assise démocratique qui lui assurera sa légitimité. Ce référendum est un exercice de démocratie locale qui n’a jamais eu lieu à Nérac, que nous tenterons ensemble, et dont la réussite dépendra
de vous.
La proximité
Enfin pour finir sur la vie quotidienne des Néracais, je
rappelle que tous les ans nous inscrivons au budget une somme nous permettant de réaliser des travaux imprévus. Cette somme nous permet d'être réactifs sur des demandes concernant un trou dans la
chaussée, un panneau à placer, un éclairage défaillant. Aussi, nous avons tenu des réunions de quartier, une trentaine depuis 2008, après lesquelles nous réalisons rapidement ce qui est faisable
de façon simple et nous lançons les études sur les sujets plus compliqués. Si nous avons été, je crois, efficaces sur les petites réalisations immédiates demandées lors des réunions de quartier,
nous l'avons été moins sur l'information des riverains concernant l'état d'avancement des études sur les demandes impliquant plus de réflexion et de moyens. Nous tacherons d'y remédier en
2011.
Voila les quelques sujets que je souhaitais aborder
concernant la vie quotidienne des Néracais.
Assurer
l’avenir de Nérac
Mais la gestion municipale, c’est aussi mettre en œuvre des
politiques qui préparent l’avenir et dont on ne recueille pas obligatoirement les fruits rapidement.
2010 a été riche de ces sujets et 2011 le sera
aussi.
Avant d'aborder ces dossiers, je tiens à noter que les
collectivités travaillent dans un contexte troublé : troublé par la crise, mais aussi troublé par la « suppression » de la taxe professionnelle, par la réforme territoriale et par le
gel annoncé des dotations de l'Etat. Tous ces éléments font qu'on ne gère plus une commune en 2011 comme on pouvait le faire à une époque plus faste où la décentralisation avait encore un
sens.
Ce contexte particulier oblige les collectivités à
rechercher partout des économies mais aussi de nouvelles façons de travailler.
Aujourd'hui, je me félicite de la qualité des relations
entre Nérac et les différentes collectivités ou organismes avec lesquels elle travaille, que ce soit la CCVA, le Syndicat Mixte du Pays d'Albret, mais aussi le Conseil Général et la Région
Aquitaine.
Avec la réforme territoriale, le découpage administratif de
notre territoire va changer, notamment concernant les communautés de communes.
L’Albret est partagé en trois communautés de
communes : le Val d’Albret auquel Nérac appartient, les Coteaux de l’Albret, auquel tout le reste du canton de Nérac appartient, et les Coteaux du Mézinais.
A terme, ces trois communautés ont vocation à n’être plus
qu’une. L’Albret existe et c’est un territoire cohérent, qui a une identité. Mais s’il y a aujourd’hui trois communautés de communes, c’est qu’il y a une histoire qui a fait que c’est comme cela.
Il y a aussi une actualité qui fait que cela reste ainsi pour l’instant, même si la loi va obliger le Mézinais, puisqu’il a moins de 5000 habitants, à faire des choix. Pour ma part, je ne serai
pas de ceux qui brusqueront les choses. Des passerelles existent entre les différentes communautés comme dans le tourisme, ou pour l’école de musique.
Le bon rythme pour évoluer vers autre chose sera celui qui
respecte l’histoire et qui respecte la place de chacun. Ce n’est pas du conservatisme que de dire cela. Mais l’Albret a connu beaucoup de soubresauts politiques, auxquels j’ai pris part, mais il
n’y a pas de raison d’en rajouter maintenant.
Mais revenons au contexte dans lequel évoluent les
collectivités. Ce contexte oblige aussi les élus, surtout les élus de communes peu riches comme Nérac, à des efforts d'économies sans précédent. En 2011 à Nérac, pour la première fois, malgré la
hausse naturelle des frais de personnel, malgré la hausse du coût de l'énergie, nous baisserons les frais de fonctionnement par rapport à l'année précédente, sans nuire à la qualité du service
public que nous vous devons.
Nous ferons cela sans augmenter les impôts pour la
quatrième année consécutive et même la cinquième année si on compte le budget 2007 dont je ne porte pas la responsabilité. C'est totalement inédit. Alors tout cela, bien sur, ce n'est pas de la
magie. C'est le résultat d'un travail très pointu des services municipaux et le résultat d'un contrôle très étroit des dépenses, en recherchant partout où c'est possible l'optimisation des
services.
Ce travail de fond rend possible la réalisation de la
piscine couverte. Vous me permettrez de m'arrêter quelques instants sur ce sujet qui a été un des principaux sujets de la campagne électorale. Le choix de la municipalité actuelle s'est porté sur
une rénovation totale et une couverture du grand bassin de la piscine municipale que tout le monde connait, au stade. Nous avons fait ce choix pour deux raisons principales : le coût moindre
d'investissement car nous récupérons certains bâtiments et équipements ; ce moindre coût est estimé pour un équipement équivalent à 800 000 € par notre assistant à maîtrise d'ouvrage. La
seconde raison, c’est la proximité des établissements scolaires, ce qui permettra à tous les enfants scolarisés à Nérac de se rendre à pied à cet équipement, ce qui sur la durée de vie de
l’équipement entraine des économies importantes.
Le coût total de l'opération était estimé à 4 017 000 €
avant ouverture des appels d'offres. Cette ouverture des appels d'offre a eu lieu avant hier et les premières analyses sont positives car un certain nombre de lots coûteront moins cher, voire
beaucoup moins cher que prévu. Aussi, je tiens à préciser qu'en 2010, sans emprunter le moindre euro, nous avons déjà payé 320 000 € de frais de maîtrise d'œuvre, en plus de ce qui avait été payé
en 2009. Tout cela viendra amoindrir le montant de l'emprunt que nous devrons réaliser pour payer cet équipement.
Reste le coût du fonctionnement. Le déficit d'exploitation,
tout compris est estimé à 190 000 € par an pour neuf mois d'ouverture, mais nous avons déjà un certain nombre d'idées pour faire baisser ce coût. Pour comparaison, l'ancienne piscine municipale
coûtait 90 000 € par an pour trois mois d'ouverture.
Voilà pour les données chiffrées. Reste une question :
pourquoi n'avoir pas réalisé une piscine plus ludique, avec toboggans et espace de remise en forme ? La réponse est simple et elle est dans les chiffres que je viens de donner. Un tel équipement
aurait coûté beaucoup plus cher en investissement et en fonctionnement. De plus, entre le Ludoparc ouvert l'été pour le ludique et les termes de Casteljaloux pour la remise en forme, le
territoire est déjà très correctement doté sans avoir à ajouter de la dépense inutile.
Nérac aura donc une piscine couverte simple, de service
public, permettant l'apprentissage de la natation et toutes les formes d'activités sportives et de loisirs.
Cet équipement est le dernier gros équipement qui manque à
Nérac et c’est un équipement utile, et maîtrisé.
Une fois connus de façon très précise tous les chiffres et
avant le début des travaux durant le premier semestre, j’écrirai à tous les foyers Néracais afin que chacun ait toutes les données objectives et afin d’éviter toute mauvaise information sur un
investissement qui mérite que ne soient pas agitées des rumeurs infondées.
La réalisation de la piscine dans ce quartier sera
concomitante avec un autre projet important, la zone de santé qui verra le jour Chemin du Pin, près de l’EHPAD d’Albret et qui sera exclusivement réservée aux professionnels du secteur médical ou
paramédical.
Le laboratoire d’analyse médicale qui avait besoin de
s’agrandir envisageait de quitter Nérac, ce qui nous semblait inacceptable compte tenu du service qu’il rend à la population. L’opportunité d’acheter ce terrain et de l’aménager s’est présentée à
la Mairie. Nous l’avons saisie. Une surface d’un hectare permettra de créer plusieurs lots. Cette zone de santé pourra permettre la création d’une maison médicale ou l’installation individuelle
de professionnels qui souhaiteraient bénéficier d’un lieu unique et attractif où les patients trouveront tous les services de santé dont ils peuvent avoir besoin.
Des parkings en nombre permettront un stationnement facile.
L’aménagement commencera courant 2011 et les premières installations de professionnel sont prévues en 2012. Dans les semaines qui arrivent, dès que nous disposerons des plans d’aménagement, nous
réunirons les professionnels de santé afin de leur présenter ce projet, unique dans le département, et qui est de nature, je le pense, à lutter contre la désertification médicale qui frappe
durement les territoires ruraux.
L’aménagement de ce quartier nécessitera aussi la création
d’un important bassin de rétention des eaux de pluie.
Une fois achevés ces différents projets, nous pourrons
alors penser à l’aménagement du Boulevard Pierre de Coubertin qui est un des plus dégradé de Nérac.
Afin de conserver et de créer des emplois à Nérac, deux
autres projets de zones d’activités sont en gestation : le premier, c’est, enfin, la zone de Labarre 2, qui verra aussi le jour en 2011 avec 8 lots pour des artisans Néracais.
Enfin, nous avons un projet à plus long terme qui s’inscrit
dans le schéma de développement économique du Lot-et-Garonne et qui verra le jour autour du Lycée agricole, avec une zone dédiée aux activités situées en amont de la production agricole, que ce
soit le machinisme agricole, la recherche, les semences, ou les nouveaux modes de production. Comme le disait Frédéric SANCHEZ dans le film, nous n’en sommes qu’au début et il faudra encore de
nombreux mois avant de voir émerger quelque chose sur le terrain. Mais la structure qui gérera ce projet verra le jour en mars prochain, avec le soutien du Conseil Général et de la CCVA et c’est
moi qui en assurerai la présidence. Aujourd’hui, je ne peux que me réjouir de l’intérêt que suscite ce projet chez les professionnels et les nombreux partenaires qui ont contribué à son
élaboration.
Il y a quelques années, un élu agenais avait dit « En
Albret, il n’y a que des chevreuils ». Et bien non, il y a aussi des gens qui y vivent, qui y travaillent et qui s’y trouvent bien. Et nous, élus, mettons toute notre énergie pour créer les
conditions d’une possibilité de travailler sur place. Même si le défi est difficile à relever, je crois qu’il mérite de l’être.
Le développement économique passe aussi par le
désenclavement routier. En attendant le positionnement d’un futur échangeur autoroutier, Nérac et l’Albret ont obtenu toute leur place dans le Schéma de modernisation des routes 2010-2025, avec
notamment le requalibrage de la RD 656 entre Nérac et Calignac dont les travaux vont commencer dans quelques semaines, sur le modèle de ce qui s’est fait en 2010 entre Andiran et Mézin. Aussi, la
D15 entre Calignac et le Saumont a été requalifiée en 2010 et la couche de roulement sera posée en 2011.
Je ne parlerai pas de la LGV, puisque l’étude alternative à
celle de RFF n’a pas rendu ses conclusions.
Préparer l’avenir de notre petit territoire, c’est aussi
mettre en œuvre une politique de développement durable, dont les actions sont regroupées sous le nom d’Agenda 21. L’Agenda 21 de Nérac se met en place au rythme prévu après une longue phase de
concertation. Déjà, des efforts sont réalisés sur l’éclairage comme au Couloumé ou à Bréchan et concernant l’isolation des bâtiments afin d’économiser l’énergie, comme c’est le cas déjà dans les
deux écoles primaires. Toujours dans le domaine des économies d’énergie, en 2011, le SDEE effectuera un diagnostic de tous les bâtiments communaux afin de nous permettre de mettre en place une
politique de gestion énergétique efficace.
Aussi, en 2010, la commune s’est facturée pour la première
fois la consommation d’eau de ses bâtiments et équipements publics comme le prévoit la loi. Cette facturation a été l’occasion de mettre en place un tableau de bord de suivi des consommations et
d’entamer une réflexion en vue, là aussi, d’économies.
Concernant l’eau et l’assainissement, 2011 sera une année
importante pour Nérac. Les travaux de rénovation de la station de filtration de Séguinot seront achevés pour permettre à la régie publique de l’eau de Nérac de fournir une eau d’une qualité
optimale. En 2010, les habitations du hameau de Bréchan ont été reliées au tout-à-l’égout grâce à la réalisation d’une station d’épuration fonctionnant avec des roseaux. En 2011, ce sera le tour
du hameau de Tauziette de bénéficier d’un tel équipement. Tous les hameaux seront alors assainis.
Concernant l’assainissement toujours, 2011 sera la première
année du retour en régie publique de la station d’épuration principale située sur la vieille route de Lavardac. Nous avons mis fin au contrat d’affermage qui nous liait à Véolia, à qui nous
versions 160 000 € par an pour la gestion de cette station. Avec le retour en régie, les économies attendues se situent entre 25 et 80 000 € . Nous sommes la seule commune du
département à avoir tenté ce retour en régie, mais je sais que plusieurs communes regardent notre expérience de près ! Notre pari est de prouver que la régie publique peut faire aussi bien
et moins cher que le mode de gestion précédent.
Préparer l’avenir, c’est aussi se soucier de notre
patrimoine historique, non seulement parce qu’il est intéressant en soi, mais aussi parce qu’il est porteur de développement économique et touristique.
L’an dernier, ici même, je vous disais les craintes que
j’avais pour le projet de bâtiment d’accueil et de médiation du Château. Dans les jours qui ont suivi, mes craintes se sont confirmées et avec mes collègues du conseil municipal, après une longue
soirée de débat, nous avons décidé à l’unanimité de mettre fin à ce projet. Pourquoi cela, et pourquoi si tardivement ? Au fur et à mesure que le projet avançait, il devenait évident que
l’enveloppe financière prévue ne serait pas tenue, en plus des nombreuses difficultés techniques qui se faisaient jour. Pour achever de compliquer le contexte, nous étions tenus par les délais en
raison d’une subvention PER à laquelle nous n’étions plus éligibles au-delà d’une certaine date.
Autant j’étais prêt à assumer l’impopularité d’un projet
architectural qui bousculait les habitudes locales, autant je n’étais pas prêt à mettre en péril financier la commune.
L’annonce de l’arrêt de ce projet, très soutenu par le
Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine, par la DRAC et par la Préfecture a eu l’effet d’un mini tremblement de terre. J’ai même reçu un coup de téléphone de la DRAC, mi ironique
mi méprisant pour savoir si nous envisagions aussi de stopper la procédure de Secteur Sauvegardé. Quitte à être des barbares, autant l’être jusqu’au bout !
Il était évident que l’image sinon de Nérac au moins de la
municipalité était atteinte.
Nous ne pouvions pas en rester là.
Aujourd’hui, nous avons un projet architectural stoppé au
Château, une étude et un plan de gestion de la Garenne et des jardins du Roy, et un règlement de Secteur Sauvegardé en cours.
Face à cela, nous avons une commune qui en plus de ne pas
être naturellement riche, subit comme toutes les collectivités le contexte actuel. Les marges de manœuvre financières sont donc étroites, face à un enjeu patrimonial important.
A ce stade de notre réflexion, il nous a semblé intéressant
de positionner Nérac sur le dispositif des Sites Majeurs d’Aquitaine, et dans ce cadre d’adopter une méthodologie complète de projet. Lors de sa session du 20 décembre, le Conseil Régional a
retenu la candidature de Nérac.
Concernant le Château, notre candidature
prévoit :
-la prise en compte exhaustive de
toutes les contraintes de conservation ;
-la mise en œuvre d’une
scénographie en cohérence avec l’identité du château, centrée sur l’histoire de la famille d’Albret ;
-la structuration d’un bâtiment
d’accueil et des services de confort indispensables.
Concernant les jardins royaux de
Nérac, il conviendra :
-d’apporter toutes les garanties
de connaissance et de conservation de ces espaces de prestige ;
- de mettre en œuvre les éléments
de restauration indispensables ;
- d’en privilégier l’accès pour
les visiteurs et la cohérence fonctionnelle avec le château.
Le fait de se projeter à moyen
terme n’empêche pas des actions immédiates. Par exemple en 2010, le Conseil général a voté un crédit de 240 000 € pour la restauration des berges de la Baïse avec des techniques douces sur
la partie Garenne / Jardins royaux.
Aussi la municipalité s’est
lancée dans une politique d’acquisitions foncières rive gauche qui dans quelques années devrait permettre à la collectivité de maîtriser l’essentiel des anciens jardins royaux. En près de trois
ans, nous avons acheté 5 parcelles, et tous les propriétaires sont au courant du fait que nous sommes potentiellement acquéreurs.
Mais finalement, la seule vraie
question qui se pose est celle de l’échelon pertinent pour gérer un tel patrimoine qui est d’intérêt national.
Dès maintenant et pour préparer
l’après Site Majeur 2010-2013, étant donné que la culture et le tourisme ne sont pas concernés par la suppression de la clause de compétence générale, il faudra réfléchir en Lot-et-Garonne à un
projet que j’ai à l’esprit depuis quelques temps mais qui ne se mettra pas en place facilement.
En effet, le Lot-et-Garonne est
un des rares départements à ne pas avoir de site patrimonial et touristique en gestion directe. Il y a dans ce département trois châteaux d’intérêt majeur, de trois époques différentes, disposés
harmonieusement sur le territoire : Nérac, Bonaguil et Duras. Il y a là mon sens quelque chose d’intelligent et de porteur à réfléchir. Ce n’est pas une façon de se décharger du dossier,
c’est une façon de réfléchir à une mise en adéquation de la « force de frappe » et des enjeux qui se présentent à nous, convaincu que seule, Nérac ne saurait être
à la hauteur de son patrimoine.
Voila les sujets que je
souhaitais aborder ce soir. J’en ai certainement oublié, mais je reste à votre entière disposition comme je le suis depuis bientôt trois ans.
Soyez assurés que je remplis les
mandats qui m’ont été confiés en 2008 avec passion, que j’y consacre beaucoup de mon temps et beaucoup de mon énergie.
Chers Néracais, chers habitants
de l’Albret, je vous souhaite une bonne année 2011 !