Mon 10 mai 1981
Le 10 mai 1981, j’avais à peine 6 ans, un âge où on n’a bien évidemment pas une conscience politique très affirmée, mais un âge qui permet cependant les souvenirs.
Mon père m’avait amené au dépouillement dans le bureau de vote situé au centre Samazeuilh. Je me souviens avoir été impressionné par le déroulement de ce moment dont je ne comprenais pas les codes.
Je me souviens du retour à pied à la maison et des tentatives d’explications par mon père de ce qui était en train de se passer. Comment expliquer à un enfant de 6 ans la vague d’espoir qui se levait alors ?
Je n’ai par contre pas de souvenir de l’apparition du visage de François Mitterrand sur le petit écran, mais j’ai encore en tête des images du nouveau Président en costume beige acclamé devant la mairie de Château-Chinon.
Puis il y a eu quelques appels téléphoniques à la maison, des voitures dans la rue qui klaxonnaient...
J’ai grandi dans la France de François Mitterrand. Les souvenirs d’une enfance heureuse côtoient la naissance d’une conscience politique et d’une volonté d’engagement qui s’est concrétisée en 1993 par mon adhésion au Parti Socialiste, juste après la grande défaite législative du mois de mars.
En 1993, François Mitterrand était malade, sa politique rejetée par les Français, son passé décortiqué par les journalistes et les historiens, sa vie privée révélée par les hebdomadaires...
Aujourd’hui, il fait partie de l’Histoire.
J’ai aimé chez François Mitterrand sa capacité à incarner la France dans toute sa complexité et sa diversité.
En tant que militant et qu’élu de gauche, je lui suis reconnaissant d’avoir fait du Parti Socialiste le grand parti de la gauche française, doté d’une culture de gouvernement qu’il n’avait eue que peu l’occasion d’acquérir auparavant. Son accession au pouvoir en 1981 lui a permis d’écrire une nouvelle page de son histoire et de celle de la France.
Mais pour moi, 1981, et surtout les années qui ont suivi, c’est aussi le décalage entre le rêve légitime de ceux qui aspiraient à un changement profond de société et la réalité qui s’est imposée durement malgré le talent de François Mitterrand. C’est pourquoi je préfère certainement le Mitterrand de 1988 (ou le Jospin de 1997 !) au Mitterrand de 1981.
Aujourd’hui, je n’imagine pas pouvoir contribuer à faire revenir la gauche au pouvoir en s’appuyant, comme nos ainés de 1981, sur une vague d’espoir (et donc multiplier les invitations au rêve), mais bien seulement en incarnant la seule force politique capable de répondre de façon réaliste au désespoir profond des citoyens que nous rencontrons tous les jours.
Agenda du 9 au 15 mai
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Lundi matin |
-Ecole Jean Rostand |
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Lundi après-midi |
-Assemblée générale Secours Populaire (Centre Samazeuilh) -Rendez-vous (Mairie) |
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Mardi matin |
-Réunion Secteur Sauvegardé (Mairie) |
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Mardi après-midi |
-Réunion SEM (Agen) -Conseil des maîtres (Ecole Jean Rostand) |
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Mercredi matin |
-Rendez-vous (Mairie) |
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Mercredi après-midi |
-Rendez-vous extérieur (Nérac) -Réunion politique (Nérac) |
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Jeudi matin |
-Rendez-vous (Mairie) |
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Jeudi après-midi |
-Ecole Jean Rostand |
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Vendredi matin |
-Rendez-vous (Mairie) -Déjeuner de travail CCI (Nérac) |
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Vendredi après-midi |
-Réunion Conseil Général |
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Samedi matin |
-Séminaire des élus de la majorité départementale (Boé) |