Le 1er juillet les hôpitaux de Nérac et Agen fusionneront dans une même entité administrative.
Ce processus de fusion a été initié par les médecins de l’hôpital de Nérac début 2015. Le principe de la fusion a été adopté par délibération du conseil de surveillance des hôpitaux de Nérac et Agen au début de l’été 2015. Cette fusion repose sur les principes d’une note très précise qui pose le cadre de cette démarche. Vous trouverez en fin de cet article cette note, d’une importance majeure : en effet, c’est sur ce texte et sur rien d’autre que se déroule le processus de fusion. Le Directeur de l’Hôpital d’Agen-Nérac emploie souvent l’expression de « rigueur d’un greffier » dans son application à suivre cette note pour respecter la parole de l’institution, et par ricochet celle des conseils de surveillance des deux hôpitaux. Je précise que lors du conseil de surveillance du 24 juin 2015, il n’y a eu aucune opposition sur le sujet.
Aujourd’hui, il existe une petite mobilisation autour d’un comité de vigilance qui s’est constitué à l’initiative de l’association des élus communistes. Jean-Claude Baury et Edith Busquet, tous deux siégeant au conseil municipal de Nérac en sont les animateurs. Lorsque je parle de « petite mobilisation », il n’y a rien de péjoratif, car je respecte ce comité de vigilance, ceux qui le font vivre, et mon amitié et ma confiance pour les élus qui l’animent sont sans faille. Mais les chiffres parlent : alors que nous sommes sur un bassin de vie de près de 30 000 habitants, la pétition lancée par le comité de vigilance est signée par moins de 400 personnes sur 3 marchés ; les réunions organisées par le comité de vigilance ne dépassent pas les 60 personnes ; le rassemblement vendredi devant l’hôpital n’atteignait pas les 100 personnes. Certes il y a plus de 1000 personnes qui «aiment» la page Facebook du comité de vigilance, et cela marque un soutien fort des usagers à l'hôpital. Mais s’il y a un attachement évident des habitants de l’Albret pour leur hôpital, il n’y a cependant pas une mobilisation populaire sans égale pour manifester une quelconque inquiétude sur le terrain.
J'ai fait le choix de ne pas participer aux réunions du comité de vigilance, par souci de clarté du message. Pour ma part, très clairement, je joue la carte institutionnelle à la place d’élu qui est la mienne, dans les différents mandats que j’exerce et au conseil de surveillance de l’hôpital. Je pars du principe que je peux travailler en confiance avec la direction de l’hôpital et aujourd’hui cette confiance n’a pas été trahie. J’ai des rencontres ou des contacts téléphoniques hebdomadaires avec Didier Lafage, Directeur des hôpitaux d’Agen et Nérac.
Par ailleurs, ma porte est ouverte à tous pour échanger au sujet de l’hôpital : j’ai reçu des agents de l’hôpital qui souhaitaient des explications sur ma position ; j’ai reçu, avec Martine Palaze, présidente du conseil de surveillance, la CGT durant près de 2h ; j’ai reçu le comité de vigilance ; j’ai organisé à destination des 450 élus des 34 communes du futur Albret communauté une réunion d’information avec la Direction de l’hôpital.
La présence hospitalière et la qualité de l’offre de soin sont une préoccupation permanente des élus de Nérac. Notre contrat de mandat avec les Néracais, composé de 57 actions, précise à l’action 27 : « Veiller, au sein du conseil de surveillance de l’hôpital, à la qualité de l’offre de santé hospitalière ». C’est ce que nous faisons. Pour nous, élus au conseil de surveillance, la fusion, loin d’être un gros mot, est une des solutions, dans le contexte actuel, pour y parvenir, dans le cadre de la note précisant les conditions de cette fusion.
Notre travail d’élu dans le cadre que j’ai précisé n’est certainement pas médiatiquement spectaculaire, malheureusement moins visible qu’une page Facebook sur laquelle je me fais interpeller par des personne sous pseudonyme ne permettant pas de les identifier ; mais notre travail est sérieux, précis, sincère, et va dans ce que nous croyons être l’intérêt général et la pérennisation de la présence hospitalière en Albret. Mon action et celle des élus du conseil de surveillance s’inscrit donc bien dans la continuité de la démarche engagée en 2015.
Comité de vigilance / Elus au conseil de surveillance : méthodes différentes, objectif commun.
Note posant les bases de la fusion des hôpitaux d'Agen et Nérac