Le 11 juin, Patrice Dufau et moi-même fêterons les 20 ans de notre première élection à la mairie de Nérac. En effet, les élections municipales de 1995, qui avaient été repoussées au mois de juin en raison de l’élection présidentielle du printemps, nous ont permis de faire notre entrée au conseil municipal.
Patrice Dufau avait 36 ans, j’en avais 20 et étais le benjamin de l’assemblée. Nous en sommes aujourd’hui les « doyens », non pas en âge, mais en ancienneté…
1995-2015 : en histoire, 20 ans est une belle durée qui permet de commenter l’évolution politique du corps électoral d’une commune, en l’occurrence Nérac. Et cette évolution est singulière !
Au niveau national :
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Elections présidentielles : score du vainqueur au 2nd tour |
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Année |
Candidat élu |
Résultat national |
Résultat Nérac |
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1995 |
Jacques CHIRAC |
52,64 % |
55,71 % |
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2002 |
Jacques CHIRAC |
82,21 % |
79,19 % |
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2007 |
Nicolas SARKOZY |
53,06 % |
52,30 % |
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2012 |
François HOLLANDE |
51,64 % |
52,91 % |
L’analyse des résultats nationaux et néracais des gagnants de l’élection présidentielle montre une érosion de la droite qui s’est accentuée à Nérac : en 1995, le résultat de Jacques Chirac est supérieur à Nérac de 3,07% à son résultat national. En 2007, Nicolas Sarkozy obtient sur Nérac un résultat inférieur de 0,76 % à son résultat national. En 2012, c’est François Hollande qui obtient un résultat supérieur de 1,27 % à son résultat national.
Si cette tendance est nette, le rapport gauche/droite reste dans les grandes masses relativement équilibré et semblable au rapport observé au niveau national.
Au niveau local (élections municipales et cantonales/départementales), l’évolution est la même, mais accentuée de façon très importante, en faveur de la droite au début de la période, puis en faveur de la gauche progressivement pour aboutir à une situation totalement inédite au lendemain des élections départementales de 2015.
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Résultats de la droite aux élections locales sur la ville de Nérac |
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Année |
Election |
Candidat |
Résultat |
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1995 |
Municipale |
Jean-Louis BRUNET (élu au 1er tour) |
58,05 % |
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2001 |
Cantonale |
Gabriel CHAZALLON (élu au 2ème tour) |
55,34 % |
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2001 |
Municipale |
Jean-Louis BRUNET (élu au 1er tour) |
51,29 % |
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2008 |
Municipale |
Gabriel CHAZALLON (battu au 1er tour) |
44,25 % |
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2008 |
Cantonale |
Gabriel CHAZALLON (battu au 2ème tour) |
41,15 % |
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2014 |
Municipale |
Bernard DALIES (battu au 1er tour) |
34,94 % |
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2015 |
Départementale |
Sophie HOSTE (battue au 2ème tour dans une élection triangulaire) |
25,54 % |
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Résultats de la gauche aux élections locales sur la ville de Nérac |
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Année |
Election |
Candidat |
Résultat |
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1995 |
Municipale |
Hubert DELPONT (battu au 1er tour) |
41,95 % |
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2001 |
Cantonale |
Jean-Claude CAZENAVE (battu au 2ème tour) |
44,84 % |
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2001 |
Municipale |
Nicolas LACOMBE / Patrice DUFAU (chacun conduisait une liste ; battus au 1er tour) |
30,73% + 17,90% = 48,63% |
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2008 |
Municipale |
Nicolas LACOMBE (élu au 1er tour) |
50,91 % |
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2008 |
Cantonale |
Nicolas LACOMBE (élu au 2ème tour) |
58,84 % |
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2014 |
Municipale |
Nicolas LACOMBE (élu au 1er tour) |
59,90 % |
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2015 |
Départementale |
Nicolas LACOMBE / Marylène PAILLARES (élus au 2ème tour dans une élection triangulaire) |
56,31 % |
En 20 ans, la droite néracaise passe de 58 % en 1995 à 25 % en 2015, la gauche passant elle de 41 % en 1995 à des résultats situés entre 51% et 60% entre 2008 et 2015.
Face à cette situation, les enjeux politiques ne sont pas les mêmes à gauche et à droite.
En 20 ans, la droite a vécu plusieurs séquences : tout d’abord une longue période de sérénité sous l’autorité forte de Jean-Louis Brunet. 25 ans de stabilité, avec le sentiment d’être là pour l’éternité. Le passage de témoin à Gabriel Chazallon ne devait être qu’une formalité, il n’était même pas utile d’organiser des élections, on connaissait le résultat à l’avance.
Puis, passé le choc de la défaite de 2008, le déni dure 6 ans : les Néracais s’étaient trompés une fois, ils allaient, dès 2014, rétablir la situation. L’ordre naturel des choses, quel que soit le candidat, devait s’imposer à nouveau. Cette forme de certitude et même de mépris a transpiré durant toute la campagne des municipales de 2014. C’est Bernard Dalies qui a été désigné et qui a mené l’équipe. Nouveau choc, plus violent encore qu’en 2008, dans un contexte national pourtant hyper favorable à la droite. Fin du déni…et accélération de la décomposition alors que se préparent les élections départementales de 2015.
Le véritable clash, au sein de la famille de droite, entre Laurence Franzoni et Alain Lorenzelli à l’automne 2014 accélère cette décomposition. Jean-Louis Brunet s’en mêle à travers une lettre ouverte adressée à Laurence Franzoni titrée « Ne vous trompez pas d’adversaire ». Lettre à laquelle la destinataire répond « Ne vous trompez pas d’amis ». Pressentie pour être candidate aux élections départementales, Laurence Franzoni se retire du jeu. Cet épisode laisse des traces à droite. Un semblant de « primaire » très fermée, à laquelle assiste le Maire d’Agen et Alain Merly, désigne Nicolas Choisnel, Maire de Moncrabeau…et Sophie Hoste, néracaise pour les élections départementales avec le résultat que l’on sait. Cette primaire laisse elle aussi des traces.
Chaque défaite (2014 puis 2015) est suivie d’une intervention tonitruante dans la presse de la déléguée cantonale de l’UMP, inconnue jusqu’alors et désignée par on ne sait qui mais certainement pas par les élus locaux de droite qui ne reconnaissent pas sa légitimité, à l’exception des élus de l’opposition de Nérac qu’elle semble « manager » énergiquement. A deux reprises, elle dézingue les candidats malheureux de son propre camp…et Jean Dionis du Séjour qui serait la machine à perdre de la droite en Albret. Ambiance…
Bref, aujourd’hui, à droite à Nérac, il y a donc nécessité de changer de stratégie à supposer qu’il y en ait eu une jusqu’alors, nécessité de changer les femmes et les hommes candidats aux élections, nécessité de définir une ligne de conduite d’opposition au sein du conseil municipal autre que les positions formalistes actuelles.
A gauche au niveau national, la situation n’est pas brillante. Le Front de gauche est inaudible et ne parvient pas à rencontrer la confiance du peuple comme Syriza en Grèce ou Podemos en Espagne. Le PS se retrouve sans boussole idéologique et les résultats de l’action gouvernementale se font attendre.
Au niveau local, la probabilité d’obtenir de meilleurs résultats à l’avenir est mince car ceux des dernières consultations se situent à un niveau déjà élevé.
Patrice Dufau et moi-même continuerons donc à animer notre équipe qui a fait la preuve, sur la durée, de sa solidité et de son unité. Notre amitié (probablement assez inédite entre un maire socialiste et un 1er adjoint communiste), notre énergie et notre passion pour notre ville sont intacts malgré un contexte de plus en plus compliqué pour les collectivités.
Agenda du 18 au 24 mai 2015
Lundi matin
Ecole Jean Rostand
Lundi après-midi
Réunion des chefs de services CCVA (Maison Aunac)
Réunion des chefs de service Mairie (Mairie)
Réunion hôpital (Nérac)
Mardi matin
Réunion de travail (Hôtel du département)
Rendez-vous (Mairie)
Mardi après-midi
Rendez-vous (Mairie)
Assemblée générale Secours Populaire (Centre Samazeuilh)
Mercredi matin
Réunion de travail (Hôtel du département)
Mercredi après-midi
Point hebdomadaire avec Marylène Paillarès conseillère départementale (Mairie)
Bureau municipal (Mairie)
Rendez-vous (Mairie)
Réunion Baïse (Maison Aunac)
Jeudi matin
Réunion suivi des dossiers CCVA (Maison Aunac)
Rallye lecture (Espace d’Albret)
Jeudi après-midi
Ecole Jean Rostand
Réunion mensuelle avec la gendarmerie (Mairie)
Commission d’appel d’offres (Maison Aunac)
Lancement saison estivale (Lavoir esplanade Espace d’Albret)
Vendredi matin
Réunion des vice-présidents (Hôtel du département)
Vendredi après-midi
Réunion de travail transports scolaires (Hôtel du département)
Samedi matin
Rendez-vous (Mairie)
Mariage (Mairie)
Dimanche matin
10ème bourse d’échange de fèves (Calignac)
Dimanche après-midi
Spectacle école de danse (Espace d’Albret)
