Billet de campagne n°5
« Les chiffres des autorités font apparaître une baisse de la violence, mais quand on interroge les gens, ils témoignent de violences et autres soucis qu’ils vivent au quotidien. Avec l’agression dont a fait l’objet un élu, on se croirait presque à Marseille ». Cette phrase, reprise dans La Dépêche de samedi appartient à Thierry Trégouet, candidat sur la liste de Bernard Dalies, lors de la réunion publique tenue jeudi soir.
En quelques lignes, Thierry Trégouet résume l’approche des questions de sécurité que l’on retrouve un peu partout à droite pour ces municipales, souvent de façon un peu plus subtile tout de même qu’à Nérac :
1-contester les chiffres des forces de l’ordre lorsqu’ils sont bons (en l’occurrence, pour l’ancien militaire qu’il est, c’est un peu cavalier de mettre en doute le travail de ses frères d’armes !).
2-opposer la réalité des chiffres au sentiment général prompt à considérer que tout va de plus en plus mal. Sous-entendu : on vous ment, la réalité est absolument terrible.
3-monter en épingle quelques faits réels et incontestables (ici l’agression de Patrice Dufau) en les présentant comme une réalité qui se reproduit quotidiennement à grande échelle.
4-achever la démonstration avec un feu d’artifice émotionnel imparable : la comparaison avec MARSEILLE, ville où plusieurs homicides sont commis tous les mois.
5-Tout cela pour au final nous proposer (je le sens venir !) l’installation de la videoprotection…pourtant refusée en 2011 par 59% des Néracais lors d’un référendum (dont mon prédécesseur Jean-Louis Brunet).
Hier au marché, une vieille dame (une de mes « mamies » du samedi), veuve, qui vit seule dans sa maison en ville, en évoquant cette comparaison avec Marseille qu’elle avait vu auparavant dans La Dépêche a eu une réaction qui montre que même le public « cible » de ce type de propos n’est pas obligatoirement dupe. Elle m’a dit : « Ce Monsieur il dégrade l’image de la ville avec cette comparaison. Quand même, comparer Nérac à Marseille, il ne doit pas bien connaître notre ville ! Il est d’ici ? »
La videoprotection est un sujet qui a alimenté beaucoup de nos discussions et de nos réflexions en 2010-2011. Pour ma part, je n’ai pas d’hostilité « idéologique ». J’ai par contre, en fonction du dispositif choisi, des réserves en termes d’efficacité. Il y a en effet deux systèmes différents : un dispositif avec CSU (Centre de Supervision Urbain, c’est-à-dire un agent qui visionne les images 24h/24 comme à Agen ou Marmande) ou un système sans CSU (les images sont enregistrées durant un mois et ne sont exploitées qu’en cas d’incident, sur autorisation du Procureur de la République). Le premier système est bien évidemment efficace puisque les situations sont gérées à l’instant T. Mais avoir en permanence un agent derrière les écrans nécessite un minimum de 6 personnes sur l’année (200 000 € de salaires charges comprises) en plus des dépenses d’installation et d’entretien de l’ensemble. Bref, ce dispositif n’est pas calibré pour être financièrement supportable par des petites communes comme Nérac. L’autre dispositif, celui que nous avions soumis au référendum en 2011, ne comportait pas de CSU. Son efficacité aurait été bien moindre en raison d’un manque évident de réactivité face à l’incident. De plus, notre commune, essentiellement rurale n’aurait été « surveillée » que dans une partie de sa zone urbaine, car on ne place pas de caméras en campagne.
Voilà pourquoi je pense que la vidéoprotection peut être un système efficace si on y met des moyens considérables, et peut être un système un peu illusoire si on met en place quelque chose de financièrement supportable par des petites communes comme Nérac.
Mais dans tous les cas, la Gendarmerie le dit elle-même, la vidéoprotection n’est pas LA solution, mais UNE solution dans un dispositif plus global et plus complexe.
A Nérac, quelle est actuellement notre politique en matière de tranquillité publique ?
Tout d’abord, les 4 policiers municipaux assurent leurs missions classiques au quotidien. Nous avons renforcé durant la saison estivale l’équipe avec un saisonnier afin d’assurer une présence 7 jours sur 7. Aussi, durant la période des fêtes de fin d’année, les horaires de la police sont décalés, et leur présence est renforcée le soir par des réservistes de la Gendarmerie. L’opération tranquillité vacances a été mise en place en 2008 afin d’assurer une surveillance gratuite des maisons durant les congés. Aussi, des rencontres régulières ont lieu entre la Gendarmerie, la Police et moi-même pour échanger toutes les informations utiles. La convention de mutualisation police-gendarmerie, mise en place par mon prédécesseur a été reconduite.
Au-delà du travail strictement municipal de la Police, nous avons mis en place, avec le Sous-préfet, ce que nous appelons le « groupe opérationnel » du comité local de prévention de la délinquance : plusieurs fois par ans, le Sous-préfet, le procureur de la République, le commandant de compagnie de gendarmerie et moi-même nous réunissons pour analyser les chiffres de la délinquance, et mettre en place des actions ciblées sur les problématiques récurrentes ou ponctuelles. Cela permet d’avoir une action coordonnée entre justice, gendarmerie et mairie. Certes, ce travail de fond n’a pas le côté spectaculaire d’une caméra de vidéoprotection ou de déclarations chocs, mais je pense que nous tenons là, dans notre mode de fonctionnement, une des clés de l’efficacité en matière de sécurité publique locale. Il ne faut bien évidemment pas relâcher l’effort, ni sous-estimer aucun fait. C’est notre objectif et notre ligne de conduite.
Nous avons eu pendant 10 ans un ministre de l’intérieur puis Président de la République qui devait nettoyer la France au « Karcher », mais qui fermait des gendarmeries (Francescas par exemple) et supprimait des postes dans la police. On a vu le résultat. Aujourd’hui, il a été mis fin à cette hémorragie et de nouveaux moyens sont donnés aux forces de l’ordre : le discours du colonel lors de la Sainte Geneviève à Lavardac était édifiant à ce sujet. Pour ma part, je rends hommage au travail performant et pas assez valorisé de la gendarmerie dont la présence sur nos territoires ruraux est essentielle.
De nouvelles propositions qui permettront de rapprocher justice, gendarmerie et citoyens seront faites dans les semaines qui arrivent.
Agenda du 2 au 8 décembre
Lundi matin
Ecole Jean Rostand
Lundi après-midi
Signature convention tourisme (Office de Tourisme)
Réunion des chefs de services (Mairie)
Réunion Chambre des métiers (Agen)
Réunion de section du PS (Nérac)
Mardi matin
Réunion avec le Maire de Calignac (Calignac)
Rencontre accompagnateurs bus scolaires (Cité scolaire)
Mardi après-midi
Rendez-vous (Mairie)
Réunion eau (Mairie)
Signature entente projet VITTAL (Mairie)
Réunion de majorité (Mairie)
Mercredi matin
Rendez-vous (Mairie)
Réunion suivi des dossiers (Mairie)
Mercredi après-midi
Commission d’appel d’offres CCVA (Maison Aunac)
Rendez-vous avec des élèves de terminale (Mairie)
Comité de direction Office de Tourisme (Maison Aunac)
Bureau CCVA (Maison Aunac)
Jeudi matin
Réunion orgue Saint-Nicolas (Eglise)
Réunion suivi des dossiers CCVA (Maison Aunac)
Accueil formation des directeurs d’école (Conseil général)
Jeudi après-midi
Ecole Jean Rostand
Réunion PLU (Mairie)
Vendredi matin
Réunion des services (Mairie)
Vendredi après-midi
Réunion des services (Mairie)
Assemblée générale Festival de musique en Albret (Maison Aunac)
Samedi matin
Rendez-vous (Mairie)
Samedi après-midi
Audition de Noël (Espace d’Albret